L’IGN publie une carte de la répartition des risques naturels en France hexagonale


L’atelier de cartographie thématique de l’IGN a réalisé une carte, à partir des données du site Géorisques, des principaux risques naturels en France hexagonale et en Corse. Intensifiés par le changement climatique, au moins l’un des 6 risques naturels est présent dans presque toutes les régions de France métropolitaine.

Alors que les catastrophes naturelles, amplifiées par le réchauffement climatique, s’intensifient à travers le globe, la France n’est pas épargnée. Feu de forêt, inondations, submersion (etc.) sont autant de phénomènes qui peuvent s’y produire. C’est pourquoi, au mois de janvier, l’atelier de cartographie thématique IGN (Institut national de l’information géographique et forestière) a publié une cartographie, basée sur les données du site Géorisques, pour mieux se rendre compte de la répartition des différents risques naturels sur le territoire.

Cette carte est corrélée avec la présence, ou non, pour les communes, d’un plan de prévention des risques majeurs prévisibles (PPR) suivant un maillage de 20 kilomètres. Le PPR est un document réalisé par les services de l’Etat, en concertation avec les collectivités territoriales, qui réglemente l’utilisation des sols et les activités menacées par des risques naturels. L’objectif de cet outil est, entre autres, d’informer les personnes concernées, des risques naturels susceptibles d’affecter leurs projets d’urbanisme ou immobiliers, ou de prévenir l’aggravation des aléas. 

Séismes, inondations, éboulements de terrain…

Le risque de séisme est l’un des risques naturels référencé sur la carte qui interpelle en premier. En effet, bien qu’il soit assez rare sur l’hexagone et d’une magnitude en général assez faible, ils ne sont pas pour autant absents. En effet, on peut voir ici que certaines régions au sud des Alpes et dans les Pyrénées sont concernées. En 2019, le séisme du Teil avait notamment frappé le sud-est de la France, ce qui a causé l’effondrement de nombreux bâtiments.

Dans un second temps, on peut voir que le risque d’inondation s’étend aujourd’hui sur une bonne partie du territoire. La moitié sud de la France est effectivement partiellement recouverte, surtout dans la vallée du Rhône et à l’est des Alpes, en Savoie et Haute-Savoie. La partie nord, elle, est un peu plus « épargnée », bien que les zones proches des principaux cours d’eau (Seine, Loire) présentent un risque spatialement assez étendu. Notamment, depuis le début de l’année 2025, les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, sont largement touchés par de fortes inondations dues aux crues de plusieurs cours d’eau. Concernant le risque de submersion, la quasi-totalité du trait de côte atlantique est placé en vigilance, ainsi que l’arc Méditerranéen de Perpignan jusqu’à l’ouest de Marseille. 

Enfin, l’un des derniers éléments les plus frappants est le risque de mouvement de terrain. Ceux-ci peuvent être lents ou rapides et brutaux. Ils prennent la forme de glissements de terrain, d’éboulements et de chutes de blocs, de coulées de boues ou encore d’effondrements. Une vaste partie de l’ouest de la région Occitanie est ciblée par ce risque, à la fois dans les Pyrénées mais aussi plus au nord dans les plaines. Les fortes précipitations peuvent en effet générées des glissements de terrain comme cela a pu être le cas en juin 2023 à Toulouse. Plus récemment et plus spectaculairement, l’Isère (zone aussi à risque sur la carte de l’IGN) avait aussi été affectée par une gigantesque glissement rocheux •


Rédigé par François Terminet.

Image : Crue de la Vilaine à Redon et Avessac avec la fermeture de certaines routes pour cause d’inondation. (9/01/2025), Source : © FRANCK DUBRAY / MAXPPP

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